samedi 21 juin 2014

reseau coop .Quelle stratégie ?

Je pense que nous sommes réellement à un tournant dans notre petite vie du réseau coop.

Parce que :

  •  notre travail commence sérieusement à payer, et que nous avons indéniablement gagné en crédibilité
  • que nous commençons à avoir une pensée propre en tant que coopérateur et la qualité des échanges lors des dernières réunions est là pour en témoigner
  • que le renferment d'EELV autour de son parti vert historique et adolescent montre clairement ses limites
  • que les plaques tectoniques au sein du parti ont bougé avec le départ de dany et la séparation du couple VP/CD
  • que la situation sociale et politique fait que la question du fonctionnement des partis politiques devient majeure et que l'idée d'implication des citoyens au sein de ces instances devient central
  • que "l'écologie" en tant que troisième voie devient de plus en plus évidente  

Nous n'avons jamais été autant sollicité que depuis ces derniers mois avec une franche accélération ces derniers 15 jours, et à présent par des personnalités politiques d'envergures.

Nous avons la possibilité de poser des choix, il est important  que l'on soit au clair ensemble sur ce qu'on veut en faire.

Quoiqu'on en dise, le réseau coop représente pas mal de boulot sur le plan national et sur le plan local pour les quelques uns que nous sommes à le porter. Mais le tout dans un confort évident ! Les décisions sont plutôt faciles à prendre, le consensus se fait facilement et le tout se règle après quelques coups de fil. 

En fonction des choix posés, les choses risquent fortement de changer ! Mais si notre souhait est de développer le réseau coop, comment se passer des personnes qui souhaitent nous rejoindre ! Sur quelles bases pouvons-nous les accueillir ?



  1. Il faut marteler le fait qu'EELV est un mouvement ! Ce travail est à faire au sein même d'EELV
  2. Nous devons exiger la mise en place de l'agora et du groupe d'animation pour rééquilibrer les pouvoirs au sein de ce mouvement
  3. La composante "politique" du mouvement, le parti, doit s'autonomiser et avoir un RI propre
  4. le statut de "coopérateur" est une réponse efficace au désintéressement des citoyens de la chose politique et à leurs replis vers des partis populistes et extrémistes.
Ce travail doit se faire à court terme en interpellant tout les adhérents et les courants pour faire valoir cette évolution. Je pense que pas mal de motions s’aperçoivent du potentiel qu'il y aurait à récupérer les coopérateurs pour éviter une fuite trop importante de leurs militants, d'autres certainement pour des raisons plus sincères et de réelle conviction politique. Difficile de faire le tri dans ce panier de crabes, donc restons sur nos positions : nous sommes ouverts à toutes les composantes qui se rallies aux quatre points posés ci dessous.

Et Après ?

Je l'ai déjà évoqué lors de nos réunions. Je pense pour ma part que nous devons porter une vision plus large de la conception du réseau coopérateur. Non pas en s'écartant du parti EELV (vous savez que je n'ais jamais adhéré à la mise en place du coopérative extérieure pour la bonne raison quelle ne peut remplir cette fonction primordial qu'est le lien entre politique et société civile). Mais en s'appuyant sur son model et en l'élargissant.

Je pense que la faiblesse du mouvement d'EELV a été de le  limiter statutairement à un seul parti, associant de fait les coopérateurs à des sous adhérents, n'ayant comme fonction que de porter ce parti. C'est la raison pour laquelle nous avons tant de difficultés sur le plan local pour formaliser des collectifs avec d'autres associations. 

L'ambition serait donc d'élargir ce mouvement. C'est une idée révolutionnaire que de créer ce type de mouvement laissant la place à un réseau coop trans parti.

Je rejoins la réflexion de patrick : quels sont limites de ce mouvement ? je suis personnellement très ancrés à gauche et il faut donc définir très précisément les valeurs communes qui permettrait d'inclure des partis. Nous pouvons assez facilement avoir un mouvement ouvert sur les questions de respect de l'autre, d'humanisme, de solidarité, de respect de l’environnement.... mais Il y a pour moi une incompatibilité entre une conception libérale et une conception écologique du fait même que le libéralisme repose sur utilisation non limité des ressources. Ce serait certainement une limite de l'ouverture vers des partis de centre droit ou des partis de gauche résolument productiviste. A voir.

Cette charte commune définie, la structuration du mouvement pourrait reprendre le model actuel d'EELV :
  1. un mouvement composé d'un réseau coopérateur, d'associations, et de partis politiques
  2. une gouvernance du mouvement par une agora composé de ces trois collèges respectif
  3. le but du mouvement ne sera pas de ce transformer en think tank, mais devra être résolument tourné vers l'action en coordonnant les actions politiques avec des actions militantes de terrain.
  4. en aucun cas, le mouvement ne pourra présenter de candidats à des élections, chaque parti gardant une total autonomie pour créer des alliances avec les partis de sont choix
  5. les coopérateurs ne pourront se présenter à une élection au titre du réseau coop, (ils pourront se présenter à titre individuel porté par un parti politique
  6. dans cette configuration, les coopérateurs ne peuvent être en même temps adhérents à un parti politique.

Si nous sommes en accord avec ce que nous voulons faire du réseau coop, je pense qu'il sera d'autant plus facile de se positionner face aux sollicitations, voire d'aller provoquer des réactions. 

Je pensais de mon coté appeler Jacques bouteault qui à signé l'appel "R puissance10" (c'est un peu pompeux comme nom...) et qu'on devait rencontrer au CF.

Pour la question de l'appel à C Lepage, je pense que si on est ok sur une orientation commune, ça ne me pose pas de pb. Nous nous ferrons forcement manipuler, le tout est d'en être conscient et d'être au clair sur le limite de cette manipulation.

1 commentaire:

  1. Merci Sylvain pour ce premier véritable billet.

    Je rebondis sur ta contribution avec un commentaire un peu long, limité à 4096 caractères que j'enverrais donc par mail.

    Tout d'abord, pour ma part, je ne me situe plus dans une logique d'affrontement gauche-droite, qui fut pourtant la mienne culturellement, puisque né dans une famille plongée dans le marxisme. Mon passé de syndicaliste m'a amené toutefois à comprendre que la réalité est différente, entre des bons qui peuvent être méchants, et réciproquement. La complexité de la nature humaine fait partie des règles à intégrer pour analyser les situations (CF Edgar Morin qui m'a éclairé dans ma démarche personnelle).
    Mon engagement d'écologiste actif ne date que de Fukushima, et m'ont rapproché de personnalités engagées dans cette lutte, dont Corinne Lepage qui participait à un colloque international sur les suites de Fukushima du point de vue du droit, à la faculté d'Aix en Provence. Elle m'a convaincue de son combat légitime contre des états et des multinationales, et je ne me suis pas demandé si elle était libérale ou pas, par contre elle est écolo, ça je peux vous l'assurer.
    A une toute autre échelle, j'ai travaillé avec la première adjointe UMP de mon ancienne commune de 8 000 habitants, une vraie écolo elle aussi, qui fait bouger les frontières mentales dans les têtes des citoyens.

    Pour rebondir sur le texte de Sylvain, pour ma part, je pense pour ma part que nous avons tout intérêt à casser notre lien de subordination au parti EELV, et ne pas se rapprocher d'autres partis. Nous sommes le réseau des coopérateurs EELV, fonctionnant de façon différente d'un parti, ce qui est notre spécificité, et provoque des réactions hostiles de la part de certains adhérents du parti. Je propose d'ailleurs que nous nous donnions un nom qui nous démarque plus (écolocoop, réseaucoop, ...), afin de ne pas être assimilés de façon prioritaire au parti, dans l'esprit des personnes que nous interpelons lors de nos actions.
    Pour casser cette relation inégale, pour ma part, je ne participe pas volontairement aux réunions des adhérents du parti ( groupes locaux, CPR, CF ) mais je construit des relations entre les coopérateurs et coopératrices d'un même territoire (villes et région PACA), et participe avec vous à l'émergence d'une structure nationale.
    J'y suis invité, mais la lecture des comptes rendus de ces réunions dévoreuses de temps, relèguent les débats sur l'écologie au 4ème sous sol, pour régler prioritairement les conflits issus de l'organisation pyramidale d'un parti, qui engendre obligatoirement la compétition, et la triche pour passer devant l'autre, l'ennemi écologiste qui pourrait prendre la place que je convoite.

    Je suis pourtant connu, reconnu, apprécié de certains, pas de tous certes, mais, protégé par mon statut de coopérateur, j'agis, et grâce à notre ligne budgétaire régionale, nous avons fait des choses en PACA qui inspirent le respect des adhérents du parti, mais encore plus, celui de nos élus régionaux, nationaux et européens, qui jouent eux à fond la carte du réseau coopératif en soutien à leurs politiques respectives.

    Alors, pour l'avenir à court terme, je me positionne pour l'accueil de personnalités EELV qui nous rejoindraient du fait de leurs déceptions par rapport à un parti en pleine crise, mais aussi pour l'accueil de personnalités de l'échiquier politique français qui signent la charte des verts pour intégrer le réseau coopératif (je connais sur PACA plusieurs encartés du PS, et de CAP21, qui sont ou étaient coopérateurs).
    .............

    RépondreSupprimer

Merci d'inscrire vos contributions sous forme de commentaires à ce billet